Les arts divinatoires et la voyance sont omniprésents dans l’histoire de l’humanité. L’une des préoccupations principales de l’homme a toujours été de prédire l’avenir. Et c’est pour cette raison que, très tôt dans son histoire, il a cherché le moyen de percer les secrets du temps et du destin. Ce qui a donné naissance à cette étrange catégorie de personnes qu’on appelle de nos jours les voyants, et qu’autrefois on nommait (avec plus d’exactitude sans doute) les devins ou les oracles.
Des confusions fréquentes dans les arts divinatoires
Dans cette vidéo, je ne vais pas enfoncer des portes ouvertes et vous décrire bêtement les multiples outils de la voyance que vous connaissez sûrement déjà.
Ce qui va nous intéresser, en revanche c’est d’essayer dans un premier temps de comprendre comment fonctionne la voyance selon le point de vue des alchimistes.
Quelles sont ses limites également et à partir de quelle conception du temps on peut l’étudier et l’expérimenter.
Ce qui va nous amener simultanément à éclaircir certaines expressions qui font partie du langage traditionnel entourant les arts divinatoires.
En effet, le public confond souvent certains termes comme «prédiction» et «prémonition». De même en ce qui concerne le destin, le karma et la Providence…
Discerner pour mieux VOIR…
Les livres traitant de divination abordent rarement ces nuances. Elles constituent pourtant des connaissances fondamentales pour comprendre le phénomène de la voyance.
À la fin de cet article, vous aurez une idée beaucoup plus claire sur la voyance et ce qu’on peut en attendre.
Et si vous la pratiquez déjà, les informations qui vont suivre vous permettront certainement d’augmenter vos capacités extra-sensorielles. Ainsi que votre objectivité en termes d’interprétation des données que vous captez.
À ce sujet, je vous ai d’ailleurs réservé une petite surprise un peu plus bas, donc restez bien attentif à ce qui va suivre…
Qu’est-ce que la voyance?
La première question qu’on peut se poser, c’est de savoir de quoi on parle quand on parle de voyance.
Dans la réalité, les voyants qui pratiquent les arts divinatoires font très souvent preuve d’une certaine sensibilité qui leur permet de voir ou d’observer quelque chose qui est déjà en marche dans le cours de votre destin.
Ces éléments sont donc inscrits d’une manière ou d’une autre dans votre champ de conscience énergétique.
Cela signifie donc que les voyants n’ont pas accès au futur en tant qu’espace temporel à part entière.
Mais ils captent une réalité subtile qui figure déjà dans votre inconscient (ou dans vos corps d’énergie si vous préférez, ce qui revient au même)…
Cette réalité subtile leur est perceptible parce qu’ils en ont la capacité intuitive.
Les arts divinatoires et les partitions du temps
Donc, il ne s’agit pas pour le voyant de LIRE arbitrairement des événements qui vont se dérouler dans un avenir où tout est écrit.
Il va plutôt percevoir un schéma existentiel ou une partition (plus exactement) qui est déjà en mouvement et qui va se manifester inexorablement d’un instant à l’autre.
Cette partition n’est en réalité qu’une conséquence et pas du tout un élément spontané sorti de nulle part.
Prédire l’avenir…
Et c’est d’ailleurs ce qui explique que dans le domaine des arts divinatoires et de la voyance, on parle alors de prédiction.
Parce que quand on prédit l’avenir, en fait, on parle d’événements qui sont déjà connus (mais inconscients).
Ces événements sont PRÉ-DITS, c’est-à-dire «déjà dits», comme dans l’expression «c’est dit» qui signifie «c’est fait».
Donc ils sont «dits», mais prématurément ou de manière anticipée.
L’erreur fondamentale des arts divinatoires
À partir de ce postulat, on comprend mieux les erreurs d’interprétations et les fausses prédictions des voyants.
Parce que si une prédiction ne se réalise pas, cela veut dire que le voyant a lu une partition partielle qui n’est pas encore aboutie. Un brouillon qui doit encore évoluer. Donc, ce n’est pas encore «dit».
De fait, les conséquences ne sont pas encore totalement «tissées» (un terme très important sur lequel je reviendrai en fin d’article…
Dans un autre registre, il arrive aussi que le voyant se trompe tout simplement en lisant une partition qui n’est pas la vôtre, mais la sienne.
On parle alors de projection.
Inutile de vous préciser qu’il n’y a pas de pires voyants que ceux qui projettent leurs propres mécanismes psychiques sur les autres. Ou qui prennent leurs visions pour des réalités fatidiques, quand bien même ils seraient de bonne foi.
Avec de tels extralucides (sic), quand leurs visions se réalisent, il ne s’agit plus de prédiction, mais de programmation. On va faire comme le voyant a dit sans s’en rendre compte.
Comment reconnaître un bon voyant d’un mauvais?
L’un des signes qui permettent de savoir si on a affaire à un bon voyant ou pas, c’est justement la manière dont il annonce les choses en termes d’ouverture ou de fermeture
Et surtout s’il vous invite ou pas à réfléchir aux responsabilités qui vous incombent dans ce qu’il perçoit de votre destin en cours.
Pour la bonne raison que, selon la tradition, le destin n’est jamais figé, mais en perpétuelle transformation.
Destin et Karma.
Dans le contexte des arts divinatoires et de la voyance, on parle beaucoup du destin et du karma.
Or, ces termes sont eux aussi très souvent confondus dans les conversations ou dans les livres. Alors qu’ils évoquent pourtant des notions très différentes. En ce qui concerne le destin, nous avons vu que c’est une idée souvent associée à la fatalité. Comme si la trame d’une vie était déjà programmée sans qu’on puisse y faire grand-chose.
Dans ce cas-là, le libre arbitre est évidemment réduit à peu de chose, puisque tout est considéré comme étant écrit.
Ce qui n’est pas le cas du karma qui va inclure beaucoup plus de possibilités d’agir sur la matrice du destin. À condition bien entendu de travailler sur soi et de se remettre en question. C’est notamment le cas dans les contextes bouddhique et védique. On y trouve une chance d’orienter favorablement le cours de la destinée. En faisant preuve de contritions ou de repentir relativement à des fautes commises antérieurement.
Le karma offre donc un peu plus d’espoir et de sentiment de liberté que la destinée.
Le cas de la Providence
Et enfin, pour ce qui concerne la Providence, on se situe là dans une locution à connotation religieuse.
Elle implique ce qu’on appelle la Volonté de Dieu.
Donc il ne s’agit plus ici d’observer des événements existentiels dont nous serions responsables d’une manière ou d’une autre. Mais plutôt d’une trame décidée par une autorité divine.
Sans considération à nos faits et gestes, cette autorité va imprimer sur notre destin un programme effectivement préétabli.
Et dans ce registre, on peut évidemment classer les prophètes dont la fonction justement est d’accéder à des informations majeures qu’ils doivent ensuite transmettre aux autres.
Nous ne sommes pas très loin ici du channeling, qui est sans doute (toute proportion gardée et dans certains cas seulement), le terme moderne pour qualifier le prophétisme antique.
Prémonition et pressentiment
La prémonition est souvent associée aux pressentiments.
Il ne s’agit donc pas d’un acte de voyance délibéré. Quelque chose va survenir de façon impromptue dans notre champ de vision (et souvent en rêve). Ou bien à travers nos sens et nos impressions corporelles, d’où le terme de pressentiment. C’est-à-dire quelque chose qui précède un sentiment, alors que normalement, le sentiment découle d’un fait advenu.
Rappelons que prémonition vient vient du latin praemonitio qui signifie «avertir» ou «prévenir». Donc, ça pré-vient, ça «vient» avant d’être là.
D’une certaine manière, c’est un peu similaire au prophétisme, où on reçoit un message venant d’ailleurs…
Donc la prémonition, c’est un message et non la démonstration d’une faculté extra-sensorielle volontaire.
J’ai un (bon ou mauvais) pressentiment !
Par ailleurs, tout le monde a eu au moins une fois dans sa vie une prémonition. Comme par exemple le fait de penser subitement à une personne qui va nous appeler deux minutes plus tard au téléphone.
Quelquefois ça peut même prendre des tournures plus tragiques comme le fait d’être persuadé que l’avion qu’on doit prendre va s’écraser. De telles situations sont déjà arrivées…
Ce qui nous incite à penser que, finalement, la voyance n’est peut-être pas un don comme on le prétend souvent, mais une faculté potentiellement existante chez tout un chacun.
Le grand déclic mental des arts divinatoires
Ce qu’on ignore souvent c’est que, potentiellement, tout le monde peut être voyant.
Il suffit pour cela d’activer un curieux déclic mental dont je parle précisément dans ma formation de voyance traditionnelle.
D’ailleurs, il existe un petit exercice très intéressant qui vous prouvera que, vous aussi, vous pouvez voir l’avenir d’un grand nombre de personnes, et ce sans aucun don ni aucun entraînement.
Si vous voulez connaître ce principe, je peux vous envoyer gratuitement une petite vidéo explicative en suivant ce lien…
Le problème du voyage dans le temps
Peut-on vraiment voir l’avenir? À cette question, je vous répondrai oui.
Mais pour cela, il faut d’abord sortir des considérations communes sur l’espace-temps.
Pourquoi? Parce que selon la vision ordinaire du temps, celui-ci se déplace sur une ligne allant du passé au futur en passant par le présent.
Pour des raisons de commodité existentielle, on a donc découpé le temps en tranche sur un cadran. La plupart du temps en suivant les cycles circadiens du soleil et de la lune.
Par conséquent, selon cette théorie linéaire du temps, il est donc convenu que si on veut aller d’un point A (qui serait par exemple le passé) à un point B (qui serait l’avenir), nous sommes obligés de nous déplacer dans l’espace.
Ce qui a donné lieu à la notion d’espace-temps, car il faut de l’espace pour réaliser le chemin temporel.
La courbure de l’espace-temps
Le problème avec cette vision, c’est que pour aller du point A au point B, il faut courber l’espace. Et ça, on ne sait pas (encore) le faire.
Alors que si l’on adopte le système temporel antique (que connaissaient bien les druides et les alchimistes), le temps n’est plus un continuum linéaire, MAIS plutôt une spirale.
Celle-ci donne lieu à des cercles concentriques. Telles que ceux qu’on observe dans la coupe longitudinale des arbres.
Dans ce cas, il n’y a plus de distance entre les points A et B parce que ceux-ci se confondent dans ce qu’on appelle traditionnellement le grand présent.
La porte du temps
À partir de là, une porte peut s’ouvrir et à travers laquelle il est possible de faire des incursions particulières dans le temps.
Il sera donc possible de porter une vision sur ce qu’on appelle l’avenir ou le futur. Non pas comme un espace où l’on peut prendre connaissance d’événements préétablis, mais plutôt en expérimentant une réalité parallèle à la nôtre.
Une réalité où les multiples possibles sont inscrits, mais pas de façon définitive.
C’est comme si on avait affaire à des données interdépendantes en perpétuel mouvement. À l’image par exemple d’un super-ordinateur auquel on serait tous connectés, et qui serait incessamment en mode calcul en vue de résoudre une équation indéterminée et surtout interminable.
Les arts divinatoires et les oracles
Voilà qui explique les formidables capacités prédictives des fameux oracles comme la géomancie, les runes ou encore le Yi-King.
Les oracles ne sont pas en soi des outils de divination traduisant l’avenir. Ils sont des algorithmes très complexes permettant justement d’actualiser et de définir les rouages existentiels en cours dans le cadre d’une situation donnée.
Des rouages qui impliquent à la fois le passé, le présent et l’avenir, considérés comme une seule et unique chose.
C’est pourquoi, même si on utilise souvent les oracles pour connaître le futur, à la base ils ne sont pas faits pour ça.
On les utilisait jadis pour décrypter les possibilités évolutives d’un problème ou d’une situation en cours.
Comment consulter positivement les oracles?
En ce sens, la meilleure façon d’interroger les oracles est la suivante : «comment peut évoluer ma situation?».
De cette manière, vous gardez la main en termes de libre arbitre et de changement.
En revanche, si vous demandez «que va-t-il se passer?», vous êtes condamné à subir passivement le cours des choses de façon hasardeuse.
Le cas des devins
Comme je vous le disais plus haut, les voyants étaient autrefois appelés des devins, d’où le terme de divination.
Il semble donc qu’il y ait une légère différence entre une divination et une prédiction.
On a vu que la prédiction, c’est une manière prématurée pour exprimer une réalité qui n’est pas encore visible, mais qui en cours de manifestation.
Alors que la divination relève plus d’une déduction et d’une analyse.
Dans ce cas, on ne prédit pas l’avenir, mais on fait la démonstration d’une connaissance qui nous donne le pouvoir de deviner les tenants et aboutissants d’une situation.
Par exemple, un astrologue ne peut pas prédire avec exactitude ce qui va se produire. Cependant, selon la configuration du ciel qu’il a sous les yeux, il peut en revanche deviner et déduire telle ou telle ambiance générale dans laquelle se trouve son client.
Le métier à tisser et les arts divinatoires
Je vais terminer cet article en vous parlant comme promis du tissage.
Apprenez que pour les anciens, le destin était semblable à un métier à tisser.
La plus ancienne image illustrant cette métaphore vient de l’Inde védique et tantrique, sachant que le mot «Tantra» signifie initialement «tissage».
Récemment, le mot «apprentissage» a fait l’objet d’une analyse alchimique révélant une combinaison de deux autres mots qui sont «apprenti» et «sage» en langue des oiseaux.
Ce rapport est intéressant, mais il en existe un autre plus profond qui révèle une injonction initiatique très ancienne. On distingue alors « appren-tissage », c’est-à-dire « apprends le tissage ».
Or, quand on veut comprendre les mystères du temps et du destin, il est important de méditer sur cet artisanat très particulier.
En effet, le métier à tisser dissimule en son sein une métaphysique extrêmement puissante et détentrice en vérité de connaissances d’avant-garde relatives au temps et à son cousin l’espace.
C’est pourquoi je vous invite pour finir à visionner le film « Wanted » avec Morgan Freeman (l’homme libre) dans lequel vous aurez un aperçu de ce que je viens de vous révéler.